L’emplacement de l’autel a pu varier au fil des siècles. Parfois disposé au fond du chœur, contre le mur – notamment quand les messes étaient célébrées dos au peuple – il est aujourd’hui communément placé au centre du chœur afin d’être bien visible par les fidèles. Sa position centrale dans l’église marque la place éminente de la célébration de l’Eucharistie pour les chrétiens.

La chaire qui a été réalisée en 1892 par le sculpteur Émile Blais et qui était installée dans le transept a été déposée vers la fin des années 1960.
Sa cuve polygonale est aujourd’hui le socle de l’autel, après avoir été utilisée comme ambon pendant quelques années.


Intérieur de l’église avec la chaire avant sa dépose

Conforme à l’iconographie des chaires destinées à diffuser la parole du Christ transcrite par les évangélistes, Émile Blais a sculpté en haut relief des images du Christ et des quatre Évangélistes avec leurs symboles sur chaque panneau, ceux-ci sont délimités par des colonnettes en forme de tourelles.

Ces symboles viendraient de la vision du prophète Ézéchiel où les animaux apparaissent chacun avec 4 faces et 4 ailes : un lion, un taureau, un homme et un aigle. Ils correspondent aussi aux premières pages de leurs écrits.

  • Matthieu est représenté avec un homme. Il commence son évangile par la généalogie humaine de Jésus.
  • Marc a pour symbole le lion, car la voix qui crie dans le début de ses écrits est le lion.
  • Luc a pour symbole le taureau. Il débute l’évangile dans le temple de Jérusalem où l’on pratiquait à l’époque les sacrifices.
  • Jean a pour symbole l’aigle. Il apparaît comme celui qui prend de la hauteur. Au début de son écrit, il parle du verbe, c’est à dire de la Parole, de la Pensée et de la Sagesse.

Le sculpteur Émile Blais (1860-1897)

Émile Blais est né et décédé à Nantes. Son métier de sculpteur est noté dans les actes d’état civil de son mariage, des naissances de ses enfants, ainsi que sur sa fiche du registre militaire. A partir de 1886, il est domicilié à Vannes où sont nés ses enfants, Marie (1888-1966) et Hélène (1892-1981).

Sa fiche du registre militaire nous informe qu’il est réformé le 1er octobre 1896 pour cause de tuberculose pulmonaire. Il décède à Nantes le 3 avril 1897 à l’âge de 36 ans.

Dans les années 1920-1930, son épouse et ses filles vivaient à Auray ; ses gendres y étaient mécaniciens aux Chemins de fer d’Orléans. Son épouse y est décédée en 1932. Sa fille Marie qui s’était mariée à Nantes en 1909 avec Joseph Daniel (né à Vannes en 1883), n’a pas eu d’enfants ; elle est décédée à Vannes en 1966. Son autre fille, Hélène, décédée à Vannes en 1981, s’était mariée à Vannes en 1912 avec Auguste Schambourg (né et décédé à Vannes 1886-1974) ; ils ont eu cinq enfants dont trois étaient restés vannetais.

Références :

  • Notice : IM56004318 sur le site du Ministère de la Culture
  • Chanoine Joseph Danigo (1987), Séné Centenaire de l’Église St-Patern 1887-1987